Hedda

variation contemporaine d’après Hedda Gabler d’Henrik Ibsen
texte de Sébastien Monfè, Mira Goldwicht
mise en scène Aurore Fattier



durée 2h45

12 mai – 9 juin

Berthier 17e

 

avec Fabrice Adde, Delphine Bibet, Yoann Blanc, Carlo Brandt, Lara Ceulemans, Valentine Gérard, Fabien Magry, Deborah Marchal, Annah Schaeffer, Alexandre Trocki, Maud Wyler

Aurore Fattier, qui a monté beaucoup d’auteurs contemporains – Michel Houellebecq, Harold Pinter, Thomas Bernhard, Tom Lanoye – poursuit parallèlement un travail radical sur les classiques, initié avec une adaptation d’Othello en 2018.
Avec Hedda, portrait pluriel de femmes, elle nous immerge dans les derniers jours de répétition d’Hedda Gabler, que monte Laure Stijn, metteuse en scène au milieu de sa vie, issue d’une grande famille d’artistes. À un siècle d’écart, comment raconter le suicide final de l’héroïne d’Ibsen ? N’y a-t-il pas urgence à le comprendre autrement que comme l’échec d’un destin féminin ? L’avancée du travail fait affleurer en elle des souvenirs, de plus en plus obsédants, de sa sœur Esther, jeune actrice disparue une quinzaine d’années auparavant. Le spectacle démultiplie dès lors les effets de miroir entre passé et présent, art et réalité. Grâce au jeu de la scénographie et de la vidéo, nous sommes à la fois dans les loges d’un théâtre et sur le plateau, ou encore dans la maison de famille où cette histoire prend sa source... Ces allers-retours dans l’espace et dans le temps sont autant de manières d’interpeller la célèbre pièce d’Ibsen.
Plutôt que d’ériger sur scène la statue d’une héroïne fascinante, Aurore Fattier questionne ce mythe, et nous invite, par un jeu palpitant de théâtre dans le théâtre, à trouver dans la matière ibsénienne de quoi raconter autrement une vie de femme.

 

Dans la presse + -

« Sur scène, l’inversion des champs, les multiples variations du langage cinématographique, la qualité des comédiens et une écriture à la fois profonde et drôle  [...] achèvent d’assurer le succès d’un spectacle grand format qui traverse notamment, Ibsen oblige, la problématique de la place des femmes dans les familles et dans la société. » — La terrasse (+)